A l’origine, le thé provient de Chine. Les arbustes étaient originaires du Yunnan, proche des frontières de la Birmanie et du Nord du Vietnam. Le thé devient par la suite une boisson tendance, avant d’être reconnu pour ses propriétés stimulantes et médicinales, sous la dynastie Tang (618-907).
Aujourd’hui, le thé est la boisson la plus mondialement consommée, et il s’est imposé comme un véritable art de vivre au Vietnam, comme dans la majorité des pays d’Asie.
Le thé est la boisson préférée des vietnamiens. Nous le consommons à tout heure. Dès le lever jusqu’au soir, voire même, dans la nuit. Avec nos convives, lors d’une réunion d’affaires, entre membres de notre famille ou entre amis.
Lorsqu’un vietnamien reçoit un de ses convives, il l’accueil toujours avec une tasse de thé. Mais la préparation et les ustensiles jouent un rôle primordial pour le service et pour la consommation de ce breuvage.
Trois éléments sont toujours présents : eau, terre, feu. En effet, l’eau de source pour son apport en oli-éléments et dépourvue de calcaire. La terre car les accessoires sont en terre cuite (bouilloire et le service). Enfin, le feu puisque la théière doit porter l’eau à ébullition, avant l’introduction du thé.
L’ébullition de l’eau est importante, car l’hôte doit faire attention à la température de son eau, qui doit juste frémir. Sinon, les feuilles de thé risquent d’être brûlées et de ne pas libérer tout leur caractère et leur arôme.
Le service, quant à lui, se doit de se faire dans le silence. C’est un moment de recueillement durant lequel les convives hument les arômes, qui éveillent le goût, l’odorat et la vue.
Comme en France, l’hôte sert d’abord ses convives, au Vietnam. Après que le thé ait infusé, nous servons les tasses en deux services, afin que chaque invité reçoive une infusion de la même couleur et un même corsage.
La manière de boire le thé est aussi un art. Il faut tenir sa tasse par les deux mains et le consommer par toutes petites gorgées, et le savourer ainsi.
L’art de préparer le thé vietnamien, reflète la délicatesse de l’hôte, et de son savoir-faire. C’est un véritable partage culturel vietnamien. Un moment de paix et de convivialité avec nos invités.
Les variétés de thé viennent de la manière dont les feuilles sont traitées. Au Vietnam, nous cultivons le thé dans 30 provinces du Vietnam, mais surtout dans le Nord-Ouest, à Moc Chau, par exemple, et dans les hauts plateaux du Sud du Vietnam, dans la région de Dà Lat à 1500 m d’altitude.
Le thé vert (che xanh), c’est le breuvage le plus consommé dans notre pays. Il est généralement cultivé dans les régions du Nord-Ouest du Vietnam. Il existe plusieurs variétés de thés verts : le thé Shan Tuy, cultivé entre la région de Dien Bien et Ha Giang. Egalement le thé Shan Tran, aux gouts plus francs, frais et fruités. Ce thé à la feuille épaisse et torsadée, se trouve dans la province de Thái Nguyên.
Toutefois, dans les nombreuses régions de campagnes, les vietnamiens préfèrent le thé vert frais (tra xanh).
La principale différence avec les autres variétés de thés, se joue dans la fermentation des feuilles fraîches ou une oxydation naturelle à l’air. Ce qui donne au final, sa couleur (noire) et sa saveur. Exemple de thé noir au Vietnam, le thé OTD, thés noirs orthodoxes, qui consistent à conserver la feuille intacte au cours du processus de transformation.
De plus, le thé noir est essentiellement réservé à l’exportation contrairement au thé vert, gardé à la consommation propre des vietnamiens.
Le thé Oolong, est le thé majoritairement originaire des champs de thés au Sud du Vietnam. En termes de gout, ce thé bleu-vert possède des notes très rafraîchissantes et fleuries. Il conviendra parfaitement aux palets novices.
Au Vietnam, on parfume le thé avec de nombreuses espèces de fleurs : jasmin, rose, lotus, chrysanthème, chlorantus… et on le boit nature, sans sucre ni lait. Il existe une différence entre la population du Nord et celle du Sud. Au Nord, nous préférons le thé vert chaud tandis qu’au Sud, ils le consomment, de préférence, parfumé ou glacé.
Les thés au Vietnam se font rares, malgré les vastes plaines et zones montagneuses du Vietnam mais leurs particularités gustatives et charnelles sont remarquables.
On peut remarquer qu’une petite majorité de ses cultivateurs produit le thé naturellement et sans produit externe, dans le but d’offrir de meilleures feuilles de thé. Le Vietnam doit encore faire des efforts pour réduire l’usage des pesticides et moderniser les processus de traitement.
Une fois au Vietnam, vous pouvez vous rendre au sein de ces établissements pour y goûter de très bons thés :
Temple de la Littérature, Quôc Tu Giam
Tea Pub, rue Truong Xuan à quelques pas du Temple de la Littérature
Koto, 59 rue Van Mieu
Terrasse, 26 rue Nhà Thò, dans le Vieux quartier de Hanoi.
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